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© Douglas Mandry

«Quand on ne pourra plus se regarder dans la glace»

Pour la Biennale de la photographie NO’PHOTO à Genève (du 25.09 au 10.10), Photoagora.ch propose de découvrir à travers les regards de six photographes issu-e-s de nos trois régions linguistiques − Tonatiuh Ambrosetti (TI), Stéphanie Buret (GE), Douglas Mandry (GE), Jacques Pugin (FR), Hansruedi Rohrer (ZH) et Ester Vonplon (ZH) − six approches artistiques différentes d’une problématique très actuelle, à savoir la fonte des glaciers. Qu’ils soient documentaires ou résolument artistiques, sombres ou teintés d’humour, imprimés sur supports classiques ou sur des bouts de toiles avec lesquelles on recouvre la glace pour l’empêcher de fondre, qu’ils soient réalistes ou poétiques, tous ces travaux nous disent que le recul de ces géants des montagnes est le signe déjà visible des temps incertains qui nous attendent.

Projection du diaporama les 25 et 26 septembre 2021, Maison communale de Plainpalais, Grande Salle, Ecran 1

Programme de la Biennale


Archives News


Quotidien de deux petites filles pendant le confinement. Vivre le quotidien seule avec deux petites filles n’est pas chose facile. J’ai utilisé la photographie pour sortir de la réalité, jouer avec mes filles et faire ressortir ce que l’enfance a de magique. Donner la possibilité de vivre l’instant présent avec un brin d’innocence, de lien et d’enuis. © Sarah Carp

Les lauréats du Swiss Press Photo 2021 sont connus!

Les noms des six lauréats du Swiss Press Photo 2021 viennent d’être communiqués. Le confinement et la crise sanitaire qui ont marqué l’année 2020 n’ont évidemment  pas échappé aux regards des photographes et cela a forcément eu un impact sur leurs travaux. Ainsi les effets visibles  de la Covid ne sont absents d’aucune des six catégories en jeu –Actualité, Vie quotidienne, Histoires suisses, Portrait, Sports et Etranger. Les six gagnants sont Pablo Gianinazzi de Lugano (Actualité), Sarah Carp d’Yverdon (Vie quotidienne), Dom Smaz de Lausanne (Histoires suisses), Karin Hofer de Winterthour (Portrait), Alexandra Wey de Zug (Sports) et Niels Ackermann de Genève (Etranger). Le ou la photographe de l’année 2021, qui succèdera au lausannois Yves Leresche, sera révélé(e) le 28 avril 2021.


© Akosua Viktoria Adu-Sanyah

La photographe Akosua Viktoria Adu-Sanyah remporte le Prix Photoforum 2020

Le verdict du prix Photoforum 2020 est tombé! Celui-ci a été décerné à l’artiste Akosua Viktoria Adu-Sanyah pour son projet «Inheritance. Poems of Non-Belonging» («Héritage. Poèmes de non-appartenance»). Le communiqué indique que «dans son travail expérimental et exploratoire, l’artiste traite de ses origines germano-ghanéennes et des défis qui en résultent dans les constructions sociales. Un besoin d’appartenance rencontre le besoin de définir le Soi indépendamment de la catégorisation externe et sans préjugés — l’identité culturelle hétérogène conduit à un sentiment d’incompatibilité. Bien que ce travail soit fortement autobiographique, il fait également référence aux conséquences fatales du racisme systémique et des inégalités raciales qui ont acquis un nouveau niveau de conscience mondiale déclenché par les cas de Derek Chauvin et George Floyd et les mouvements de protestation mondiaux qui ont suivi.» Viktoria Adu-Sanyah vit et travaille actuellement à Zurich.
Une mention spéciale a également été distribuée au photographe français Camille Millerand pour son projet à long terme «Bled Runner». Les travaux de ces deux lauréats, plus ceux des photographes sélectionnés (Alexandra Baumgartner, Sabina Bösch, Aline Bovard Rudaz, Céline Brunko, Alexandra Dautel, Samuel Haettenschweiler, Nicole Hametner, Marcel Rickli, Léonard Rossi et Martin Widmer) seront exposés au Photoforum Pasquart dès le 5 décembre 2020.


Qui succédera à Sarah Carp, lauréate du Prix Focale 2019 avec son projet «Renaissance»? © Sarah Carp

Appel aux candidatures pour le 9ème Prix Focale – ville de Nyon

Créé en 2012, le Prix Focale – ville de Nyon a pour ambition de récompenser des démarches méritantes en matière de photographie documentaire. Un montant de 5’000 CHF est mis à la disposition de la lauréate ou du lauréat afin de produire une exposition qui se tiendra du 7 novembre au 20 décembre prochain à la galerie Focale. Le Prix Focale – ville de Nyon s’adresse aux photographes dont les travaux à long terme questionnent les enjeux actuels de la société et de son environnement en témoignant d’une écriture visuelle affirmée. Le jury de cette 9ème édition est composé cette année de Nassim Daghighian (Photo-Theoria), Matthieu Gafsou (photographe), Veronica Tracchia (Ville de Nyon), Aurélien Garzarolli (photolitographe et membre du Comité de FOCALE) et François Schaer (photographe et membre du Comité de FOCALE). La participation au Prix Focale – ville de Nyon est gratuite. Elle est ouverte aux photographes suisses ou domicilié.e.s en Suisse, sans distinction d’âge. Le délai pour l’envoi des dossiers est fixé au 13 septembre prochain. Le règlement est disponible sur le site Internet de Focale. Les lauréats des éditions précédentes ont été respectivement Benoît Jeannet (2012), Virginie Rebetez (2013), Kleio Obergfell (2014), Niels Ackermann (2015), Tony Kunz (2016), Youquine Lefèvre (2017), Andrea Mantovani (2018) et Sarah Carp (2019).


Perm, Russie, 2017 © Magali Koenig

Deux photographes suisses nominés au Prix Elysée

Lancé en 2014, le Prix Elysée est l’un des plus importants sur le plan international. Il permet à ses lauréats de franchir une étape importante dans leur carrière en leur donnant une aide financière, une plus grande visibilité et un soutien curatorial. Les huit nominés de la quatrième édition viennent d’être révélés. Parmi eux deux photographes suisses. Tout d’abord il s’agit de Yann Gross, primé en automne dernier par la Fondation Vuadoise pour la Culture avec son projet «Aya», réalisé en duo avec sa compagne Arguiñe Escandón (voir notre article du 22 octobre 2019). Le duo désire faire des recherches en Europe pour identifier des plantes permettant d’obtenir des phytotypes. La seconde nomination est celle de Magali Koenig. La photographe lausannoise a fait de multiples voyages en Union soviétique depuis 1988. Elle désire entamer un nouveau projet sur les traces d’Alexandre Radichtchev,  qui réalisa au 18e siècle un voyage de 700 km entre St-Petersbourg et Moscou. Les six autres nimonés sont Alexa Brunet (F), Thomas Mailaender (F), Assaf Shoshan (IL), Alys Tomlinson (GB), Moises Saman (USA) et Kurt Tong (CN). Le lauréat du prix sera révélé en été 2021.


Les Jardins de Marqueyssac, France, 2011. © Mario del Curto

Mario del Curto fleurit en France

Depuis plusieurs années maintenant, Mario del Curto questionne les relations de l’homme avec le monde végétal. Un important travail qui s’est traduit par la publication de livres aux éditions Actes Sud : «Les graines du monde: l’Institut Vavilov» en 2017, «Humanité végétale» en 2019, et «René Moreu, l’œil nu» dont la sortie est prévue en octobre prochain. C’est en France, cet été, que l’on peut découvrir trois expositions relatives à chacun de ces ouvrages. Celle consacrée à l’ethnobotaniste Nikolaï Vavilov et les suites de son travail sur la biodiversité végétale dans la Russie actuelle est visible à la Chapelle Méjan à Arles du 1er juillet au 31 août. Une imposante exposition sur «L’humanité végétale» est quant à elle visible jusqu’au 31 août au Lieu Unique de Nantes. Enfin, «Scènes de la vie jardinière», l’exposition consacrées au peintre René Moreu, décédé en mai dernier à presque 100 ans, est présenté à la Galerie Mirabilia de Lagorce, en Ardèche du 19 juillet au 30 août.


Le livre «Lockdown » de Gianluca Grossi vient de sortir aux éditions Fontana de Pregassona, au Tessin. ©LDD

Gianluca Grossi interroge la photographie face au «Lockdown»

Peut-on appeler «guerre» la lutte que le monde à mené et mène encore, contre l’épidémie de coronavirus? C’est la question que s’est posée le photographe tessinois Gianluca Grossi, en mettant en jeu le rôle de son média dans ces circonstances. Publié tout récemment par les éditions Fontana de Pregassona (TI), «Lockdown» est le livre qui est issu de cette réflexion. Gianluca Grossi, qui a montré quelques unes de ses images dans notre galerie «Temps suspendu», décrit ainsi son cheminement intellectuel : «Je suis allé voir où a circulé et planté ses racines la métaphore de la guerre. Je l’ai fait sur la base des vraies guerres que j’ai vues et racontées, en étant particulièrement intéressé par ses conséquences sur l’esprit des gens et leur comportement. Je me demandais si ce que je comprenais sur l’être humain observé dans une vraie guerre pouvait m’aider à comprendre l’être humain confronté au verrouillage, qui était décrit comme une guerre contre un ennemi invisible. C’est une tentative de comprendre ce que nous avons traversé.»


Une image de la série «Impact, en quête de révolution» de la photographe d’orgine jurassienne Zoe Aubry, l’une des douze artistes déjà sélectionnés par le Forum Transfrontalier. © Zoe Aubry

Forum Transfrontalier – Arc jurassien  lance un appel aux artistes!

Forum Transfrontalier – Arc jurassien se veut le lieu d’une réflexion globale sur les questions de la frontière, du territoire transfrontalier de l’Arc jurassien et du vivre-ensemble. Dans le cadre de son programme culturel 2020-2022, le Forum  appelle les artistes à proposer un travail sur le thème «Autres frontières». Les contributions peuvent être transmises jusqu’au 9 septembre 2020 à contact@forum-transfrontalier.org . Les oeuvres de 12 artistes sélectionnés après un premier appel sont visible sur le site du Forum.


« Feu (au lac) » de Philippe Durand. Un lenticulaire géant mettant littéralement le feu au lac sur le Quai Maria-Belgia à Vevey. © Mathilda Olmi

Le Festival Images Vevey aura bien lieu !

Il reste encore dans le communiqué un petit « sous réserve de l’évolution de la situation sanitaire et du contexte international », mais le Festival Images Vevey a confirmé officiellement la tenue de la manifestation du 5 au 25 septembre prochains. Une bonne nouvelle pour tous les passionnés de photographie qui pourront, sous le thème «Unexpected. Le hasard des choses», découvrir une cinquantaine d’installations photographiques surprenantes en extérieur dans les rues, sur les façades et dans les parcs de Vevey ainsi qu’en intérieur dans les musées de la ville ou des lieux insolites. Le programme complet sera dévoilé au mois de juillet.


Image tirée du projet «Citizens» © Christian Lutz

Christian Lutz remporte le Grand prix ISEM 2020

Fondé en 2018 conjointement par le Festival ImageSingulières à Sète, le média d’information en ligne Mediapart et l’ETPA, école supérieure de photographie & de game design basée à Toulouse et Rennes, le prix ISEM vient d’attribuer son Grand prix 2020 au photographe genevois Christian Lutz. Dotée de 8000 Euros, cette récompense a pour but de permettre à un photographe de terminer un reportage en cours. En l’occurrence, elle servira au projet « Citizens » que Christian Lutz a commencé il y a déjà plusieurs années et par lequel son objectif traque le populisme en Europe. Le prix ISEM lui permettra de continuer son enquête en Italie, en Espagne, en Grèce, en Serbie et en Slovaquie, après avoir déjà arpenté la Hongrie, le Royaume-Uni, la France, la Pologne, l’Autriche, l’Allemagne et la Suisse. «Citizens» fera l’objet d’une exposition au Festival ImageSingulières durant son édition 2021. Si vous êtes abonné à Mediapart, vous pouvez en savoir plus sur «Citizens» dans sa section Portfolio.


Que montrent les photographes lorsquʹils sont confinés ? 

Christophe Fovanna l’idéateur du site photoagora.ch a ouvert une section consacrée à la photographie en période de pandémie. Intérieurs pleins de vie, extérieurs déserts, et entre les deux des recherches esthétiques foisonnantes. Une chronique de Pierre Philippe Cadert. Émission « Vertigo » – RTS La Première – 8 mai 2020.


© LDD

«One Belt One Road» de Marco D’Anna

Le photographe tessinois Marco D’anna expose au Spazio Choisi 02 de Lugano son travail intitulé «One Belt One Road». Celui-ci est né d’un choc visuel ressenti lors d’un voyage en bateau vers la Somalie, durant lequel il a croisé, la nuit, de gigantesques porte-containers. Dans une perspective très graphique, les photographies de D’Anna nous emmènent, suivant une «nouvelle route de la soie», dans un univers aussi coloré et architectural qu’inquiétant. L’exposition peut-être visitée sur demande, en envoyant un mail à la galerie. « One Belt One Road », c’est aussi un livre (photo) publié aux éditions luganaises Artphilein.